Thursday
Feb072013

Fasse que le 25 janvier soit un jour de réconciliation nationale

1/22/2013

Le second anniversaire de la révolution du 25 janvier approchant, beaucoup de gens s’attendent à des manifestations de la part des groupes d’opposition qui rejettent la légitimité du gouvernement. Beaucoup s’attendent à des heurts entre partisans de l’opposition et ceux du régime actuel. Dieu seul sait l’ampleur qu’ils prendront et ce qu’il en adviendra.

J’ai en tète un scenario complètement différent, porteur d’un certain optimisme se résumant à ce que l’on appelle le langage de la raison. Les forces d’opposition peuvent organiser autant de manifestations qu’elles le souhaitent pour rejeter la légitimité du régime actuel, mais je ne pense pas que leurs buts seront atteints d’ici le 25 janvier. Ne serait-il pas mieux de mettre l’accent sur des demandes réalistes?

L’une d’elles viserait à modifier certaines dispositions de la nouvelle constitution pour créer un véritable équilibre des pouvoirs en séparant les trois branches du pouvoir. Pour commencer, le pouvoir exécutif devrait respecter l’indépendance du pouvoir judiciaire et éviter d’utiliser des dispositions de la nouvelle constitution pour servir les intérêts de l’exécutif au détriment de l’indépendance judiciaire. Pour un pays qui a respecté le caractère sacré du judiciaire depuis la constitution de 1923, un tel conflit est inacceptable.

Ferons-nous montre d’assez de patriotisme et de conscience pour s’unir sous une même bannière « l’économie d’abord et avant tout »? Avons-nous suffisamment réfléchi à notre avenir pour mener à bien la réconciliation nationale avec ceux issus de la révolution et ceux qui l’ont précédée, sans faire de discriminations susceptibles de nous priver de l’expérience d’individus qui ont fait leur preuve?

Si tel est le cas, réunissons ceux qui ont le niveau de connaissance et de capacité pour le salut de l’Egypte d’aujourd’hui et donnons leur les moyens de nous aider à construire l’Egypte de demain

traduit d'Al Ahram